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"La vie était toute noire, je ne voulais plus vivre"
Célia Vlamycnk
(Foto: Evy Vandeputte)

"La vie était toute noire, je ne voulais plus vivre"

Célia Vlamynck (19) a traversé l’une des périodes les plus sombres de sa vie. Elle a été moquée, humiliée, filmée et même frappée. Cela l’a menée vers une profonde dépression et des moments où elle ne voulait plus vivre. Aujourd’hui, elle se sent plus forte qu’avant. Mais le chemin pour y arriver a été long et difficile.

  Gepubliceerd op 6 december, 2025

Tout a commencé au lycée. Les premières années s’étaient bien passées, mais tout a changé en troisième et quatrième année. Ses camarades de classe ont commencé à l’insulter, à diffuser des photos intimes et à se montrer physiquement agressifs. "Ils m’ont tiré les cheveux, mis de la nourriture sur le visage… et tout le monde se moquait de moi. À la gare, ils étaient parfois dix ou quinze à m’attendre pour me frapper", raconte Célia.

"Ma vie était complètement noire. Je ne voulais plus vivre… je pensais au suicide."

Les photos circulaient sur Instagram, Facebook, Snapchat et Messenger. "Toute la ville me connaissait à cause de ces photos", dit-elle. "J’avais honte et peur de retourner à l’école, j’avais l’impression d’être observée et jugée en permanence."

Peu à peu, Célia s’est renfermée. Elle rentrait chez elle en pleurant, incapable d’expliquer à sa mère ce qu’elle traversait. Elle avait trop peur pour en parler. "Je suis montée dans ma chambre… et j’ai commencé à me couper les mains. Je ne pouvais plus m’arrêter. C’est là que j’ai compris que j’étais en dépression. Ma vie était complètement noire. Je ne voulais plus vivre… je pensais au suicide", raconte Célia.

Trouver de l’aide

Sa mère avait remarqué que quelque chose n’allait pas. Elle l’a encouragée à consulter un médecin, puis un psychologue et enfin un psychiatre. "Ma mère m’a dit: ‘Cherche de l’aide. Je ne veux pas te perdre.'"

Au début, parler était difficile. "J’avais peur, je ne savais pas quoi dire", explique-t-elle. Mais peu à peu, elle a commencé à mettre des mots sur ce qu’elle vivait. Le changement d’école a également apporté un souffle nouveau: de nouveaux visages, une atmosphère plus saine et des gens qui ne la jugeaient pas avant de la connaître.

Un nouveau départ

Aujourd’hui, Célia poursuit des études d’esthéticienne et se sent plus forte. Elle a des amies, des projets pour l’avenir, et surtout un peu de paix retrouvée. Elle continue de prendre des médicaments pour gérer ses crises d’angoisse et pour dormir, mais elle sait maintenant comment demander de l’aide. "Je suis plus forte. Je sais ce que je veux faire dans ma vie. Les gens qui parlaient sur moi, je les laisse derrière. Ce qui compte maintenant, c’est le futur", dit-elle.

"Si ça ne va pas, parlez-en. Restez forts. Le futur peut être lumineux."

Elle accepte de partager son histoire pour que d’autres jeunes sachent qu’ils ne sont pas seuls. "Si ça ne va pas, parlez-en. Restez forts. Le futur peut être lumineux." Le chemin a été long, douloureux et parfois insupportable. Mais grâce au soutien de sa mère, à la thérapie et à son courage. Célia a réussi à reconstruire sa vie et à croire à nouveau en un avenir plus lumineux.

Geschreven door

Evy Vandeputte

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