«Je choisis une vie dans l’eau»  

| Dit artikel past in een opdracht voor studenten uit het derde jaar met als onderwerp frans.

ANNE-LAURE MAROY EN TANT QUE SIRÈNE PHOTO : MINARIS PHOTOGRAPHIES

 

Anne-Laure Maroy (40 ans) – connue sous le nom de Faÿlith, une sirène dans le Pays d’Othe – est une sirène professionnelle française. Son travail inclut l’enseignement en tant qu’instructrice de sirène, des apparitions lors d’anniversaires d’enfants, des animations à la piscine, et la réalisation de séances photo aussi bien en mer, en rivière que dans l’océan… Anne-Laure souhaite créer sa propre école de sirènes en France et suit actuellement une formation pour concrétiser ce projet. Je cherchais quelqu’un avec un travail vraiment extraordinaire. Une sirène professionnelle fait certainement partie de cette liste.

Qu’est-ce qu’une sirène professionnelle ? En quoi consiste exactement ton travail ? 

En tant que sirène professionnelle, je donne des cours en tant qu’instructrice de sirène, je fais des représentations lors des anniversaires d’enfants, des animations dans les piscines, et je réalise des séances photo aussi bien en mer que dans les rivières et les océans. De plus, je suis titulaire de deux licences professionnelles internationales (formation SSI : Scuba School International et PADI : Professional Association of Diving Instructor). 

Comment devenir une sirène professionnelle ? Y a-t-il des cours ou des tests requis ? 

Devenir une sirène professionnelle nécessite une formation, mais cela reste accessible à tous. Il est nécessaire de réussir des tests physiques, tels que nager sur une distance de 100 mètres en remorquage pour secourir quelqu’un, et également de nager 800 mètres en nage libre. De plus, il faut être capable de retenir sa respiration à une profondeur de 6 mètres. Il est impératif de détenir un certificat de premiers secours pour pouvoir enseigner la nage de sirène. Actuellement, il y a peu d’endroits où nous pouvons pratiquer la nage de sirène. J’ai la chance de pouvoir le faire à seulement 10 minutes de chez moi. 

N’avez-vous jamais ressenti de la peur dans l’eau ? 

Au début, j’avais vraiment peur des profondeurs de la mer. J’adore l’eau, mais la mer et l’océan me faisaient toujours peur. Le port de la monopalme et d’un costume de sirène m’a aidé à surmonter cette peur. L’été dernier, pendant mes entraînements, j’ai commencé à pratiquer l’apnée. J’avais mon masque, mon tuba, ma combinaison et mes bi-palmes, mais pas mon costume de sirène. En regardant la profondeur de la mer, j’ai constaté qu’elle dépassait les 50 mètres, ce qui était impressionnant. Tout en fixant le fond sombre, j’ai réalisé que ce dont j’avais peur – le fond de l’océan – n’était en fait qu’un reflet de mes propres peurs. 

  • ANNE-LAURE EN APNEE DANS LA MER

J’ai réalisé que ce dont j’avais peur – le fond de l’océan – n’était en réalité que le reflet de mes propres peurs.   

Anne-Laure Maroy

Anne-Laure maîtrise ce métier depuis quelques mois et souhaite désormais transmettre sa passion en ouvrant sa propre école en France.  

Vous avez également très envie d’ouvrir votre propre école. D’où provient cet intérêt ?  

Mon intérêt pour l’ouverture de ma propre école découle principalement de l’idée de transmettre ma passion pour cette discipline à d’autres, apporter de la joie, de l’amusement, montrer qu’il n’y a pas d’âge pour rêver et de réaliser ses rêves. La pratique de cette discipline permet de dépasser des peurs d’aquaphobie, de prendre conscience de son corps, de gagner en confiance en soi, de travailler également sur sa féminité. Les différentes activités de l’école sont la natation, l’apnée, la natation synchronisée et le posing underwater, le bisous bulle. C’est vraiment une discipline magnifique. L’ouverture de l’école est prévue pour l’année prochaine. Mon objectif est d’obtenir mon BPJeps apnée sans scaphandre (Brevet d’Etat) en 2024, puis d’ouvrir mon école de sirènes en septembre 2024.   

Si vous êtes une sirène, vous êtes souvent dans l’eau. Devez-vous donc prendre davantage soin de votre peau ?  

En tant qu’instructeur de sirènes, vous êtes souvent dans l’eau, il est donc essentiel de prendre soin à la fois de votre peau et de vos cheveux. Il est crucial d’entretenir correctement vos cheveux, car l’eau, l’eau de mer et l’eau de piscine peuvent être très néfastes pour ces derniers. Pour la peau, il est recommandé d’utiliser une crème hydratante ou une huile. Pour les cheveux, il faut bien les laver, les brosser soigneusement et leur faire des soins à chaque sortie d’eau.  

Vous fabriquez vos costumes vous-même ?  

Je ne fabrique pas moi-même les nageoires ; j’ai un fournisseur qui le fait pour moi. Les palmes sont fabriquées à partir de plastique recyclé en Australie. Les colorants d’origine naturelle de la monopalme et des tissus garantissent aucun impact sur l’environnement. Actuellement, je confectionne mes propres hauts de sirène et, à l’avenir, j’aimerais produire mes propres nageoires.  

  • ANNE-LAURE EN TANT QUE SIRENE, PHOTO: MINARIS
  • ANNE-LAURE POSANT SUR UN ROCHER

Est-ce surtout des femmes qui veulent suivre des cours, ou y a-t-il aussi des hommes ? 

Il n’y a assurément pas exclusivement des femmes qui s’inscrivent à nos cours, mais bien un mélange de participants, comprenant des hommes et des femmes. Nous accueillons une diversité de personnes passionnées. Les participantes féminines sont souvent appelées sirènes, tandis que les participants masculins sont fièrement désignés sous le nom de tritons. Cette combinaison de talents et d’enthousiasme crée une atmosphère dynamique et inclusive au sein de nos sessions.

D’où vient votre nom de sirène, Faÿlith ?  

C’est un nom que j’ai créé. Fay pour les fées, c’est aussi le nom d’un petit village près de chez moi. Il s’écrit Fays ; dans l’ancien français, Fays était le mot utilisé pour le hêtre, un arbre magnifique, grand et puissant. Lith pour la déesse Lilith, qui a quitté le jardin d’Éden parce qu’elle a refusé de se soumettre aux exigences d’Adam. C’est la première femme qui a osé être libre. Th pour Othe, du Pays d’Othe, mon pays d’origine. J’ai vécu ma vie ailleurs pendant 10 ans, puis je suis revenue dans ma région natale que j’affectionne tant.

Préférez-vous une vie sous l’eau ou sur terre ?  

Ce n’est pas un choix facile, mais si je devais opter pour l’une des deux vies, je choisirais une vie dans l’eau. Le sentiment que j’éprouve dans l’eau est celui de la liberté, de la légèreté et de la connexion. On se sent connecté à la faune et à la flore.

De auteur

Chahrazad Dafi

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Journalist in spe ;))